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Jean-Pierre Geoffroy-Dechaume

Jean-Pierre Geoffroy-Dechaume

Né en 1917 à Sotteville (Seine maritime), dès la fin de ses études secondaires au Lycée Henri IV à Paris il se consacre à la peinture qu´il étudie dans l´atelier de son père, le peintre Charles Geoffroy-Dechaume, paysagiste et portraitiste à Valmondois (Val d´Oise).

Il pratique d'abord l'aquarelle et exécute de très nombreux paysages tant en France qu´en Italie et en Espagne.

En 1951 il séjourne au Mexique chez son frère le Conseiller Culturel de l’Ambassade de France, et exécute une peinture murale de grandes dimensions au Lycée Français de Mexico.

Il voyage ensuite en Extrême-Orient où il s'installe pour plusieurs années et réalise une importante oeuvre peinte (huile et aquarelle). Plusieurs expositions lui sont consacrées en particulier à Vientiane (Laos).

A son retour, il se consacre en grande partie au portrait, particulièrement au portrait d'enfant, et réalise de très nombreuses commandes en France et en Angleterre. Une exposition lui sera consacrée sur ce thème à Paris en 1959 et une autre en 1967.

Il meurt à Valmondois en 1981.

J´ai connu Jean-Pierre Geoffroy Dechaume au Mexique en 1951. Pour un peintre français, et en général européen, c´était une expérience intéressante, et une rude épreuve que d´être confronté aux “géants” de la peinture murale et narrative mexicaine. Quels que fussent les talents, au demeurant très inégaux, d´Orozco, de Rivera ou de Siqueiros, on ne pouvait contester l´ampleur, ni l´engagement dans une direction de la peinture franchement opposée aux expériences plus formelles auxquelles on se livrait alors à Paris.

Avec une assurance tranquille, Geoffroy Dechaume exécuta en quelques mois, au Lycée Français de Mexico, une superbe fresque, égalant sur leur propre terrain les représentants de la triade sacrée du Nouveau Monde, et il faut bien le dire, les dépassant à certains égards. Plus tard en France, je vis un artiste revenu à une inspiration plus intimiste, dans la tradition de Corot.

La nature morte, le paysage (et faire du paysage entre Auvers et l´Isle Adam n´est pas une mince gageure) étaient traités par lui dans une veine à la fois insoucieuse de la mode et préoccupée de nouveauté.

Ce qui m´a toujours frappé chez Geoffroy Dechaume, - et les portraits où s´est concentrée ces dernières années, son attention créatrice, en sont un nouveau témoignage - c´est l´extraordinaire courage avec lequel il ne s´est jamais détaché de sa propre mélodie intérieure.

Non qu´il appartienne à la catégorie de ces faux paysans du Danube : il est au contraire un amateur de toutes les formes de l´art, et de la peinture en particulier, aussi averti que cultivé. Mais il sait que l´imitation et qu´une certaine absence de malléabilité ont la plus sûre garantie de l´originalité.

Il observe, vis à vis du tourbillon agité de l´art contemporain, ce que j´appellerai une méfiance ouverte, une disponibilité rétractile.

De la difficile navigation qui consiste à n´être ni une porte blindée, ni une passoire, est sortie une expression personnelle que j´invite l´amateur de peinture à regarder avant de chercher à la reconnaître.

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